Safra Catz et Mark Hurd, les deux codirigeants d’Oracle, l’entreprise américaine spécialisée dans la gestion de données, arrivent en tête du classement établi sur 100 des 200 plus grandes entreprises du pays par le cabinet Equitar, avec 108 millions de dollars chacun. Pour être exact, madame Catz touche 12 690 dollars de moins que son homologue, monsieur Hurd, nous étions donc à deux doigts qu’une femme monte sur la première marche de ce prestigieux podium.
Quelques données anecdotiques
Depuis 2018, les entreprises américaines sont contraintes de publier le ratio entre la rémunération de leur PDG, et le salaire moyen de leurs salariés. C’est Manpower qui se démarque ici en termes d’inégalité, avec un rapport d’un sur 2508.
A l’opposé, l’homme le plus raisonnable est Warren Buffet, qui n’a gagné en 2018 « que » 389 000 dollars, soit 7 fois le salaire moyen des employés de sa société d’investissement, Berkshire Hathaway. Mais ce n’est qu’une façade, car le troisième homme le plus riche du monde (84 milliards de dollars de fortune, après Jeff Bezos, dirigeant d’Amazon, avec 112 milliards, et Bill Gates, patron de Microsoft, avec 90 milliards) s’intéresse davantage à ses plus-values en capital.
Salaire moyen de 15,6 millions de dollars
Pour un esprit européen, les rémunérations des chefs d’entreprise américains restent inimaginables.
Sur les 100 dirigeants recensés par le cabinet Equitar, 11 gagnent plus de mille fois le salaire moyen de leurs salariés. Warren Buffett est le seul à avoir travaillé pour moins de 4,4 millions de dollars, et le salaire médian des patrons américains est de 15,6 millions de dollars.
Madame Catz et monsieur Hurd remplacent Hock Tan, patron du groupe Broadcom, à la tête du classement, car ce dernier a vu sa rémunération divisée par vingt suite à l’interdiction par Donald Trump de son OPA sur Qualcomm. Ils sont suivis par Robert Iger, patron de Disney (65 millions), et James Murdoch, dirigeant de 21st Century Fox.