Une croissance chinoise toujours aussi forte

Une croissance chinoise toujours aussi forte

Mercredi 17 avril, le Bureau national de la statistique de Pékin a indiqué que la croissance chinoise s’était élevée au premier trimestre à 6,4 % en rythme annuel. C’est autant qu’au dernier trimestre 2018, et davantage que le reste de l’année, puisque la croissance n’avait fait que décliner, trimestre après trimestre.

Statistiques chinoises

Les statistiques publiées mercredi par Pékin sont relativement bonnes. Elles prévoient une production industrielle en hausse de 6,5 % au premier trimestre, des ventes au détail stables, en hausse de 8,2 % sur un an, et des investissements en capital fixe en progression de 6,3 %.

Les chiffres chinois sont d’autant plus étonnants dans ce contexte de guerre commerciale avec les Etat-Unis, mais il n’empêche que Pékin a annoncé s’attendre à une croissance comprise cette année « entre 6 % et 6,5 % », le taux le moins élevé depuis près de 30 ans, mais toujours très impressionnant

En outre, le rapport du Bureau national de la statistique intervient au lendemain d’une publication de l’OCDE sur les prévisions économiques de la Chine, et l’institution n’est pas spécialement pessimiste.

Observations de l’OCDE

L’organisation affirme que la croissance chinoise « reste forte » et que l’économie chinoise (27 % de l’économie mondiale) converge toujours avec celle des pays développés. Elle estime que la croissance chinoise devrait être de 6,2 % cette année, contre 6 % en 2018.

Mais l’OCDE critique aussi le manque de transparence des statistiques chinoises, et estime que plusieurs risques menacent le pays.

Par exemple, la dette des entreprises est très élevée et la situation financière des collectivités locales est « tendue ». « Dans de nombreuses provinces, la dette publique excède les revenus annuels, de beaucoup même dans certains cas », s’inquiète l’OCDE. Elle conseille donc à la Chine de réduire les prêts aux entreprises publiques, et de mener une politique budgétaire « prudente ».

De même, l’institution, pourtant souvent qualifiée de libérale, met en garde Pékin contre les inégalités sociales. Elle souligne que seuls les habitants des mégapoles ont accès à un service public de qualité, et met le doigt sur les « inégalités de revenus et de richesse », très importantes en Chine. L’OCDE a même demandé à Pékin d’augmenter la progressivité de son ISF.

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