Alors que la semaine passée Huawei était placé sur liste noire américaine, c’est maintenant la société chinoise spécialisée dans la vidéosurveillance Hikvision qui est prise pour cible par l’administration Trump. Pékin a riposté en menaçant de limiter l’approvisionnement en terres rares.
« Surveillance et détention en masse de Ouïgours »
« Le gouvernement Trump pourrait placer sur liste noire une entreprise chinoise spécialisée dans les technologies de surveillance », relate The New York Times.
Donald Trump n’a pas explicitement fait mention de liste noire, mais il envisagerait de frapper le géant chinois de la vidéosurveillance en interdisant aux compagnies américaines de lui vendre des composants technologiques. Or, une telle décision “reviendrait de facto à placer la société sur une liste noire américaine”, explique le quotidien new-yorkais.
« Ce serait aussi la première fois que le gouvernement Trump punirait une entreprise chinoise pour son rôle dans la surveillance et la détention en masse de Ouïgours, minorité ethnique à majorité musulmane », ajoute le journal, sous-entendant que les Ouïgours sont le cadet des soucis de Donald Trump.
Car Hikvision “est au cœur de l’ambition chinoise de devenir le premier exportateur mondial de systèmes de surveillance”, précise The New York Times, chose que le président américain souhaite éviter à tout prix.
« Longue marche »
En tournée dans la province du Jiangxi, le président Xi Jinping a annoncé, lundi 20 mai, qu’il se préparait à “une nouvelle longue marche” avec les Etats-Unis, faisant ainsi référence à la “longue marche” lancée par Mao Zedong en 1934, périple fondateur de la chine communiste. En d’autres termes, « la Chine abandonnerait ses espoirs d’un accord à court terme avec les États-Unis », estime le Times.
Lors de sa tournée, Xi Jinping a également visité une mine de terres rares, ce qui pourrait être une menace aux Américains, qui sont dépendant de la Chine pour se procurer cette ressource essentielle à leur industrie.