Vendredi 10 mai, le géant américain Uber, leader mondial de la réservation de voitures avec chauffeur, a fait son entrée à Wall Street. Une introduction en Bourse annoncée comme l’événement de l’année.
Premiers pas difficiles
A l’occasion de l’entrée en bourse de Uber, le bâtiment emblématique de la bourse new-yorkaise, le New York Stock Exchange, s’était paré d’une large bannière aux couleurs de l’entreprise, blanche sur fond noir, et de nombreux observateurs s’étaient rassemblés devant le bâtiment. Tous voulaient assister à l’événement, qui s’est avéré être l’une des dix plus importantes introductions en Bourse de l’histoire des Etats-Unis, et la plus importante du monde depuis 2014, lors de l’entrée de la plate-forme chinoise de commerce en ligne Alibaba.
Mais cette ouverture en grande pompe n’a pas empêché l’entreprise californienne de connaître une première séance difficile à Wall Street, vendredi 10 mai. En effet, Uber, qui avait fixé à 45 dollars le prix de son entrée à Wall Street, a finalement débuté à 42 dollars l’action.
Malgré tout, l’opération a permis à l’entreprise de lever 8,1 milliards de dollars, qu’elle compte réinvestir « agressivement dans ses activités ». Et selon le cabinet Dealogic, Uber réalise approximativement la même introduction que Facebook en 2012, qui avait alors réalisé la plus grosse entrée en termes de capitalisation pour une entreprise américaine, et la sixième au niveau mondial. Pas si mal donc.
Inquiétude des investisseurs
Outre les menaces liées au marché, telles la concurrence ou les difficultés légales, Uber fait face à une crise interne. Suite à l’introduction en bourse de leur entreprise, les chauffeurs se sont mis en grève et ont manifesté dans plusieurs villes américaines, mercredi, dénonçant le fait que cette capitalisation enrichirait les actionnaires, et ne leur apporterait rien. « Nous voulons améliorer la situation de nos chauffeurs », avait pourtant déclaré vendredi Dara Khosrowshahi, PDG de Uber.