Mercredi 12 juin, Dassault Systèmes a réalisé la plus grosse opération de son histoire, en rachetant l’éditeur américain de logiciels pour le suivi d’essais cliniques Medidata, coté pour 5,8 milliards de dollars au Nasdaq.
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Avec l’invention de l’imprimerie, puis de l’informatique et de l’internet, la quantité de mémoire s’est accrue au fil du temps, et ce de façon exponentielle. En effet, on estime que 90 % des données actuelles ont été créées durant les deux dernières années, et en 2025, la quantité de données stockées aura été multipliée au moins par cinq.
Mais que faire de ces données ? C’est la question que se sont posée les grandes entreprises de la technologie, avant d’investir massivement dans les spécialistes de l’analyse de données. Alphabet, la maison mère de Google, vient d’investir 2, 5 milliards de dollars pour l’achat de Looker, Salesforce a déboursé 16 milliards de dollars pour l’acquisition de Tableau Software et enfin, Dassault Systèmes a acheté l’américain Medidata pour de 5,8 milliards de dollars
Concurrent sérieux
Même si le domaine est déjà dominé par les américains, Google, Microsoft, Amazon et Salesforce en tête, Dassault Systèmes compte bien s’y faire une place. Créé en 1981 par l’avionneur Dassault, son chiffre d’affaires (3 milliards d’euros) n’est pas comparable à ceux de Microsoft ou Google, mais sa capitalisation boursière de 36 milliards d’euros (deux fois celle de Renault) lui offre de grandes possibilités.
Et pour preuve, Dassault a pu offrir 92,25 dollars par action de Médidata. « C’est la première fois qu’une acquisition du groupe dépasse le milliard », avouait Pascal Daloz, directeur général adjoint de Dassault Systèmes. « Le leadership de Medidata dans les essais cliniques complète parfaitement nos solutions dans le domaine des sciences de la vie », a-t-il ajouté.