La firme sud-africaine, implantée en Normandie depuis cinq ans après avoir racheté l’usine du britannique GlaxoSmithKline (GSK), vient d’annoncer qu’elle avait investi 70 millions d’euros pour accroître sa fabrication de produits injectables.
160 millions d’euros depuis 2018
Le site produit actuellement 165 millions de doses par an, et en exporte 92 %, mais la production devrait monter à près d’un demi-milliard, grâce à plusieurs plans d’investissement.
Les 70 millions d’euros que le sud-africain vient d’investir sont destinés au développement d’une nouvelle ligne de remplissage de seringues pré-remplies de Fraxiparine, d’Arixtra et de Mono-Embolex, des anticoagulants soignant les problèmes thromboemboliques. L’usine a aussi été dotée d’un laboratoire d’expertise sur les procédés, où une trentaine de personnes préparent l’industrialisation de nouveaux principes actifs.
Mais ce n’est pas tout, car depuis 2018, plus de 90 millions d’euros ont également été investis pour recruter près d’une centaine de personnes. « Dans un bassin industriel un peu chahuté, on trouve pas mal de candidats, notamment pour la maintenance de lignes de production », explique Vincent Philibert, directeur des ressources humaines et de la communication de l’usine.
« Haut niveau d’automatisation »
L’usine normande sera prochainement pourvue d’un atelier de remplissage de seringues totalement automatisé de type « blow fill seal », qui permet de fabriquer une seringue, de la remplir de solution médicamenteuse, et de la sceller, en partant d’une simple bille de plastique. « Nous étions en compétition avec le site allemand d’Aspen, déjà équipé d’une ligne de production « blow fill seal », mais nous avons réussi à convaincre notre maison mère de nous choisir », précise monsieur Rousset, directeur général de l’usine.
« Pour contrebalancer les coûts de main-d’œuvre et les impôts de production, nous avons proposé un très haut niveau d’automatisation », explique le DG. « La production devrait débuter en 2021 une fois les machines installées et homologuées par les autorités sanitaires. Aujourd’hui, ces seringues sont produites en Suède et en Australie, poursuit monsieur Rousset. On est en train de rapatrier de l’activité en France ! »