En difficulté avec Google et les fabricants américains de composants électroniques, tels Intel et Qualcomm, Huawei, actuellement numéro trois des ventes de smartphones en Europe, pourrait perdre des parts de marché sur le vieux continent.
La question est donc de savoir si les malheurs du géant de Shenzhen vont plutôt profiter à ses compatriotes, Xiaomi, Oppo et Vivo, ou plutôt à son concurrent direct et numéro un mondial, le coréen Samsung.
« Succès limité » pour les groupes chinois
Oppo et Vivo, basés à Dongguan, et Xiaomi, basé à Pékin, même s’ils sont moins connus que Huawei, sont tout de même devenus des acteurs importants du secteur des smartphones, puisqu’ils occupent respectivement les 4ème, 5ème et 6ème places du classement mondial.
Parmi les trois groupes, c’est Xiaomi qui est le mieux placé en Europe, avec 6 % de parts de marché au quatrième trimestre 2018, et une stratégie de développement plus ambitieuse que ses deux compatriotes.
« Xiaomi et Oppo commencent à montrer de l’ambition pour l’Europe. Mais ils ont connu un succès limité pour l’instant », constate Bryan Ma, expert en technologies pour l’Asie à la firme d’études IDC.
Samsung vainqueur
Les groupes chinois rencontrent un succès limité en Europe, car leur stratégie est davantage adaptée aux pays en développement, comme l’Inde ou l’Asie du Sud-Est. Chez leurs voisins, les entreprises chinoises ont pu répéter les méthodes appliquées chez elles, mais pour se développer en Europe, elles doivent s’internationaliser et surtout, monter en gamme.
« Les marques chinoises pourraient bénéficier de ce qui arrive à Huawei, à condition qu’elles ne soient pas à leur tour frappées par la même interdiction, prévient Bryan Ma. En fait, c’est surtout Samsung qui devrait tirer son épingle du jeu. Son portefeuille de produits est le plus compatible avec l’offre de Huawei, de l’entrée de gamme jusqu’au premium ».