D’après le dernier classement Bloomberg, deux Français figurent parmi les dix plus grosses fortunes de la planète. Bernard Arnault, le PDG du groupe LVMH, se hisse à la seconde place tandis que Françoise Bettencourt Meyers, l’héritière de l’empire L’Oréal, est la seule femme de ce TOP 10.
Les grosses fortunes font régulièrement la joie des journalistes économiques, des classements et parfois même de la presse people comme pour l’homme le plus riche de la planète, Jeff Bezos, dont le divorce avec sa désormais ex-femme MacKenzie lui a coûté la bagatelle de 38 milliards de dollars. Un épisode très personnel qui a fait les choux gras d’une certaine presse attirée par les déboires d’un homme qui vaut aujourd’hui 125 milliards de dollars. Le chiffre est affolant et est notamment calculé sur la valorisation boursière de son empire connu et apprécié de millions de Français (entre autres) : Amazon.
Déjà en tête du classement Bloomberg en 2018, Jeff Bezos est la preuve que rien n’est tout à fait figé et qu’il est possible de dépasser les mastodontes qui trônent toujours aux premières places de ce classement. On pense à une figure bien connue comme celle de Bill Gates, longtemps homme le plus fortuné au monde qui est passé à la seconde place avant de se la faire ravir il y a quelques jours par un Français. Le fondateur de Microsoft jouit d’une fortune estimée à 107,4 milliards de dollars, soit 200 millions de moins qu’un certain Bernard Arnault.
Bernard Arnault et Françoise Bettencourt Meyers
Bernard Arnault, président du groupe de luxe LVMH, qui regroupe des dizaines de marques aussi prestigieuses que Louis Vuitton, Christian Dior ou encore Hennessy, profite d’une année 2018 où les ventes de LVMH ont atteints des records (52,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires) et d’un début d’année 2019 exceptionnel en Bourse où le titre du groupe a augmenté de 50 % depuis le 1er janvier. Tous les signaux sont au vert et cela se vérifie avec une fortune personnelle qui a progressé de 39 milliards de dollars en l’espace de six mois pour atteindre 107,6 milliards. Beau joueur, Bill Gates n’en prendra pas ombrage. Cette croissance soutenue de la fortune de Bernard Arnault confirme la très bonne santé du secteur du luxe malgré les craintes de ralentissement de l’économie mondiale.
Un secteur auquel n’est pas étranger la seule femme présente dans le TOP 10 puisqu’il s’agit de l’héritière du groupe L’Oréal, Françoise Bettencourt Meyers. Avec environ 18 milliards ajoutés à sa fortune, elle accroche la dixième place (50,2 milliards de dollars) et est donc la seconde représentante française d’un classement toujours dominé par les hommes, en particuliers des Américains. Ces derniers comptent six personnalités, lesquelles ont presque toutes assuré leur fortune grâce à l’informatique ou à Internet. Warren Buffet (4e) se porte toujours aussi bien du haut de ses 88 printemps et ses presque 84 milliards de dollars. Une fortune qu’il a promis de léguer à 99 % à des associations lorsque le jour sera venu de quitter ce monde et ce classement par la même occasion.
Le luxe, les GAFA et les outsiders
Mark Zuckerberg (5e) constitue un autre nom ronflant d’une success story américaine qui atteint aujourd’hui les 79,5 milliards de dollars. Malgré les polémiques, Facebook et son fondateur vont très bien et se permettent de dominer les deux derniers représentants des Etats-Unis présents dans le TOP 10, à savoir Larry Ellison (7e) et Larry Page (8e). Le premier Larry a fondé l’entreprise de logiciels Oracle qui lui permet d’être à la tête de 61,8 milliards de dollars, tandis que le second n’est autre que le co-fondateur de Google (fortune personne estimée à 56,6 milliards de dollars). L’hégémonie américaine de la Silicon Valley n’est plus à démontrer, mais deux autres champions au profil bien différent continuent de résister.
Ce sont deux hispanophones qui parviennent à s’insérer dans le classement. Deux figures qui ont déjà leur rond de table dans le petit monde des grosses fortunes puisqu’il s’agit d’Amancio Ortega (67,2 milliards de dollars), fondateur de la marque espagnole de vêtements Zara et de Carlos Slim (56,4 milliards de dollars), le patron mexicain d’America Movil, l’entreprise incontournable des télécommunications en Amérique latine. Les secteurs dans lesquels il est possible de créer des fortunes extraordinaires sont donc restreints, mais les possibilités, elles, semblent n’avoir aucune limite.