La croissance britannique a presque disparu

La croissance britannique a presque disparu

Tous les indicateurs économiques britanniques sont passés du vert à l’orange, car le produit intérieur brut (PIB) du deuxième trimestre va certainement être négatif. Les économistes de la banque Barclays prévoient –  0,2  %, ceux du National Institute for Economic and Social Research –  0,1  %, et ceux de Nomura 0  %. 

Conséquence mécanique du Brexit

Ce ralentissement est la conséquence directe des mesures qu’avaient prises les entreprises britanniques pour résister au Brexit et aux nouveaux droits de douane. En effet, ces dernières ont dopé leur activité et accumulé des stocks, leur croissance atteignant 0,5  % de janvier à mars, et  désormais, elles écoulent ces stocks, ce qui a l’effet inverse sur la croissance.

Dans cette même optique, plusieurs usines de voitures ont fermé en avril pour éviter de connaître des dysfonctionnements en plein Brexit. Elles ont réalisé leur maintenance annuelle au printemps plutôt que de la faire comme à l’accoutumée durant l’été. La production automobile a ainsi diminué de 24  % en avril.

«  Il est difficile d’y voir clair à cause des effets liés au Brexit, mais la tendance sous-jacente est assez molle. On pense que le Royaume-Uni fait face à une combinaison d’une croissance mondiale plus faible et d’une incertitude liée au Brexit pour son économie intérieure », estime Chris Hare, économiste à HSBC.

Conséquence sur les investissements

De nombreuses entreprises ont suspendu leurs investissements en attendant d’en savoir plus sur le Brexit, telles Airbus ou AstraZeneca, mais d’autres, et cela est plus inquiétant, ont commencé à modifier leur chaîne de production, pour réduire leurs recours aux sociétés britanniques.

«  Bien que l’essentiel du ralentissement du deuxième trimestre soit l’écoulement des stocks, il est possible qu’il y ait aussi un recul de long terme de la demande des clients, à cause de l’incertitude permanente  », estiment des économistes de Barclays.

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