Lundi 15 juillet, le Bureau national des statistiques (BNS) chinois a annoncé qu’au second semestre 2019 Pékin avait enregistré une croissance de 6,2 % sur un an. L’agence Bloomberg a révélé qu’il s’agissait de la plus faible hausse du PIB depuis les premières publications de données trimestrielles, en 1992.
« L’environnement économique est toujours compliqué, tant en Chine qu’à l’étranger, la croissance économique mondiale ralentit et les instabilités et incertitudes externes augmentent », a reconnu Mao Shengyong, porte-parole du Bureau national des statistiques.
Sanctions américaines
Depuis des mois, le président américain Donald Trump, impose des droits de douane punitifs sur de nombreux produits chinois. Par exemple, en mai dernier, Washington a décidé de porter ses surtaxes douanières de 10 à 25 % sur 200 milliards de produits chinois exportés.
Toutefois, Donald Trump et le président chinois Xi Jinping ont décrété une trêve dans leur guerre commerciale lors du sommet du G20 à Osaka, fin juin. « La guerre commerciale a d’énormes répercussions sur l’économie chinoise, estime Edward Moya, analyste du courtier Oanda. Et comme les négociations peinent à réaliser des progrès significatifs, nous sommes certainement encore loin du creux de la vague pour l’économie chinoise. »
Conséquences en Chine et réaction chinoise
En juin, les exportations chinoises ont reculé de 1,3 % par rapport à l’an dernier, malgré un rebond de 1,1 % en mai, et pour pallier cette baisse, la Chine a mené un rééquilibrage de son économie, en mettant l’accent sur son marché intérieur. Ainsi, les ventes de détail sont restées fortes en juin à + 9,8 % (contre 8,6 % en mai), et la production industrielle a enregistré une croissance tout aussi forte, progressant de 6,3 % en juin sur un an.
Et pour soutenir l’économie, le gouvernement chinois compte aider encore davantage les entreprises, en baissant de près de 2 000 milliards de yuans (265 milliards d’euros) la pression fiscale et sociale.