Mercredi 17 et jeudi 18 juillet, les ministres des Finances des sept pays les plus riches de la planète se sont rassemblés à Chantilly, près de Paris, pour instaurer un impôt minimum sur les sociétés.
Loin d’être inachevé
Les avis concernant ces discussions sont divers et variés. Pour certains, il s’agit d’un vrai bond en avant, d’une étape décisive, alors que pour d’autres, ce n’est qu’un tout petit pas, à la portée avant tout symbolique. En effet, il n’y a pas encore vraiment de quoi se féliciter, et la route est encore longue.
Mercredi 17 juillet, les ministres des Finances du G7 se sont entendus sur la nécessité de mettre en place un impôt minimum sur les sociétés au niveau mondial, afin de lutter contre l’évasion et l’optimisation fiscales, a révélé une source proche de la présidence française du G7.
Il s’agit là, certes, d’une avancée, mais qui restera sans effet tant qu’aucun taux n’aura été fixé. De nouvelles négociations seront donc nécessaires, et l’accord, qui devait être annoncé jeudi 18 juillet, à la mi-journée, sera conclu à une date ultérieure.
Désaccord sur la taxation du numérique
La France et les Etats-Unis ont beau être au diapason sur cette vaste question, les deux pays sont en désaccord concernant la taxation du numérique. Washington juge en effet « potentiellement discriminatoire envers les géants du Web américain » la « taxe GAFA » dont s’est dotée la France jeudi 11 juillet.
En réponse, les Etats-Unis ont entamé une enquête susceptible d’aboutir à des représailles commerciales envers la France, ce qui serait une première dans les relations entre les deux pays, souligne Bercy.
« Entre alliés, nous pouvons et nous devons régler nos différends autrement que par la menace », a réagi le ministre des finances français, Bruno Le Maire, qui a reconnu mercredi matin s’attendre à des discussions « difficiles » avec le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin. Le ministre français a également insisté sur le soutien du Royaume-Uni, qui vient de présenter un projet de loi similaire à celui adopté par Paris.