Samedi 6 juillet, une nouvelle ligne de TGV low-cost Ouigo a été ouverte entre la gare de Paris-Montparnasse et Toulouse. Les trains qui l’emprunteront seront directs le week-end, et desserviront Agen et Montauban en semaine. « En 2019, ce sont 300 000 nouveaux clients qui sont attendus entre Paris et Toulouse », a annoncé la SNCF.
« Troisième classe à grande vitesse »
« Nous voulons faire préférer le train à ceux qui prennent encore leur voiture. La question du prix est primordiale », expliquait Guillaume Pepy, président de la SNCF.
« Soixante-cinq ans après sa suppression, la SNCF réinvente la troisième classe à grande vitesse ». C’est du moins ce que scandait la CGT à la création de l’offre Ouigo, avant de finalement reconnaître que celle-ci avait permis à des millions de voyageurs d’accéder au train à grande vitesse, duquel ils étaient jusqu’alors exclus.
« Encore beaucoup de croissance devant nous »
« Le prix du siège-kilomètre de Ouigo est deux fois moins élevé que celui d’un TGV classique », explique Rachel Picard, directrice générale de Voyages SNCF, mais bien sûr, ce bas prix a un coût. Le matériel employé est plus ancien que sur le reste du réseau, bien que modernisé, les rames voyagent avec 25 % de passagers en plus (soit 650 personnes), elles roulent treize heures pas jour, et sont entretenues la nuit. Et outre la surpopulation des rames, les voyageurs doivent accepter l’absence de services à bord, de payer des suppléments bagages, et d’acheter leurs billets exclusivement en ligne.
Cependant, les Ouigo ne sont pas encore totalement rentables. « Nous visons un résultat net positif en 2021, peut-être dès 2020 au vu de la dynamique actuelle », explique madame Picard.
Avec Toulouse, le réseau compte désormais 40 destinations, et pour attirer plus de clients, les Ouigo ne se contenteront plus de desservir seulement la banlieue, comme Marne-la-Vallée ou Massy-Palaiseau, mais aussi les trois gares parisiennes. « Il y a encore beaucoup de croissance devant nous dans la grande vitesse », assure la dirigeante.