Mardi 16 juillet, le transporteur aérien low-cost Ryanair a annoncé qu’il allait fermer plusieurs bases aéroportuaires cet hiver et à l’été 2020, en raison des reports de livraison du Boeing 737 MAX, qui sont cloués au sol après que deux de ces avions se soient crashés en l’espace de cinq mois.
Dépendance à Boeing
La flotte de Ryanair est exclusivement composée d’avions conçus par l’américain Boeing. La compagnie irlandaise compte actuellement 450 Boeing 737-800 en opération (une version du 737 antérieure au MAX), et elle attend 135 Boeing 737 MAX 200 qu’elle a commandés à bat coût, ainsi que 75 supplémentaires sur lesquels elle a posé une option.
Cette dépendance à Boeing va donc impacter directement Ryanair. Le retard de livraison des 737 MAX « va réduire la croissance de notre trafic à l’été 2020 à 3 % contre 7 %. Nous transporterons environ 157 millions de passagers lors de l’année comptable d’avril 2020 à mars 2021, contre 162 millions prévus jusqu’à présent », a déploré Michael O’Leary, directeur général de Ryanair.
Malgré ce contretemps fâcheux, monsieur O’Leary a précisé que sa compagnie restait « fidèle au Boeing 737 MAX », qu’il dit espérer voir voler de nouveau avant la fin de 2019. Le directeur a seulement prévenu que si la date de retour du 737 MAX restait longtemps inconnue, cela aurait une incidence sur les 75 appareils en option.
Pas la seule compagnie touchée
Le calendrier du retour du 737 MAX est incertain, car Boeing n’a pas encore soumis aux régulateurs aériens, pour certification, les modifications exigées. Ryanair a donc déclaré espérer voir Boeing présenter ses modifications aux régulateurs d’ici au mois de septembre, pour un retour au service peu après.
Mais Ryanair n’est pas le seul à être touché par ce retard, et d’autres compagnies aériennes subissent les déboires de l’avionneur, notamment trois grandes compagnies américaines – United Airlines, Southwest et American Airlines.