Lundi 5 août, le géant bancaire britannique HSBC a annoncé une réduction de 2 % de son personnel dans le monde, correspondant à environ 4000 emplois. Une décision due, selon la banque, aux effets du Brexit et de la guerre commerciale sino-américaine.
Résultats en hausse
HSBC a récemment dévoilé ses résultats pour le premier semestre 2019, qui sont en hausse avec un bénéfice net en progression de 18,6 %, soit 8,5 milliards de dollars (7,6 milliards d’euros).
Toutefois, ces chiffres doivent être pris avec prudence, car l’avenir s’annonce plutôt sombre pour la banque, qui va devoir faire face aux conséquences du Brexit et de la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis, ainsi qu’à une forte baisse des taux.
Le directeur financier de HSBC, Ewen Stevenson, a précisé que cette réduction de personnel, qu’il qualifie de « programme de restructuration » ciblera en priorité des « postes à responsabilités ». Le patron de la banque, John Flint, a d’ailleurs lui-même quitté son poste, la banque évoquant un « besoin de sang neuf ».
Conséquences réelles
La banque londonienne est très active partout à la surface du globe, mais elle l’est plus encore en Asie, une zone directement touchée par la guerre commerciale sino-américaine que Donald Trump vient de relancer, jeudi 1er août. Et bien qu’elle ne soit pas encore touchée par le conflit, la banque souhaite se préparer à un avenir « moins prévisible ».
L’autre nuage à l’horizon est le Brexit. En effet, la banque HSBC s’inquiète des conditions de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, qu’elle juge « hautement incertaines », et l’arrivée au pouvoir de l’eurosceptique Boris Johnson au Royaume-Uni n’a fait que renforcer les craintes du géant londonien.
Ce sont ces deux défis majeurs qui contraignent la banque à la prudence dans ses investissements et ses dépenses, dépenses qui englobent, bien sûr, les frais de personnel.