La balance commerciale française toujours dans le rouge

La balance commerciale française toujours dans le rouge

Mercredi 7  août, les douanes françaises ont révélé que les exportations tricolores avaient augmenté de 14,6  milliards d’euros par rapport à l’an passé. Toutefois, le solde des échanges reste négatif, avec 26,9 milliards de déficit accumulé depuis janvier. 

«  Un très bon début d’année, comme on n’en avait pas connu depuis 2011  », souligne Stéphane Colliac, économiste chez Euler Hermes.

Bonnes surprises

Tout d’abord, les entreprises françaises ont été poussées par la prospérité économique des Etat-Unis, le premier importateur de produits français, dont la croissance devrait être de 2,9  % cette année d’après le FMI. Et cette force motrice a essentiellement profité à deux secteurs importants de l’économie française, l’aéronautique et l’industrie pharmaceutique. « On est devenu excédentaire dans nos échanges avec les Etats-Unis en 2018 et ça se confirme cette année », assure Stéphane Colliac.

En Asie, les exportations françaises se portent également très bien. La Chine, le deuxième plus gros importateur français, observe, contrairement aux Etats-Unis, un ralentissement de son économie, mais cela ne l’a pas empêché d’importer massivement dans le secteur de l’aéronautique et du luxe. Et chose encore plus étonnante, la France a aussi vendu des technologies de pointe à l’un des leaders en la matière, la Corée du Sud.

Selon Stéphane Colliac, «  des flux d’exports se sont créés entre la péninsule et l’Europe depuis l’entrée en vigueur d’un traité de libre-échange en  2011, et la guerre commerciale a encouragé des détournements de trafic  » vers l’Europe.

Secteur automobile en difficulté

«  Les enquêtes récentes auprès des chefs d’entreprise montrent que les nouvelles commandes à l’export ont baissé ces derniers mois, particulièrement dans l’automobile, la métallurgie et l’électronique  », note Stéphane Colliac.

Et même si les constructeurs français s’en sortent plutôt bien, ce n’est pas le cas des équipementiers, davantage liés aux difficultés du marché allemand, dont la croissance est en baisse depuis septembre 2018. 

Et tout cela sans oublier que «  l’administration américaine a dans le viseur l’excédent allemand et a donné jusqu’au 11  décembre aux Européens pour trouver un accord commercial  », rappelle Stéphane Colliac.

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