Mardi 30 juillet, Huawei a dévoilé un chiffre d’affaires surprenant, en croissance de 23,2 % sur un an (52,3 milliards d’euros) malgré les sanctions américaines à son encontre. C’est une première pour le groupe, d’ordinaire très avare sur ses résultats.
« Nos résultats commerciaux pour ce premier semestre sont assez bons », a déclaré le président de Huawei, Liang Hua, admettant tout de même faire « face à des difficultés ».
Sauvé par le smartphone
Les ventes de smartphones, qui représentent près de la moitié des revenus annuels de Huawei, ont enregistré une hausse de 24 % pour le premier semestre 2019, avec près de 118 millions d’appareils vendus. C’est un rythme inférieur à celui observé en 2018, lorsque le groupe affichait une croissance de 35%, mais que la direction de Huawei juge satisfaisant.
Ce résultat surprenant s’explique notamment par le soutien apporté à la firme par ses compatriotes chinois. En effet, selon les analystes du cabinet Canalys, Huawei a enregistré d’excellents résultats en Chine au deuxième trimestre, au détriment d’autres entreprises chinoises, comme Oppo, Vivo, et Xiaomi.
« Il y a eu un impact sur nos ventes de smartphones en dehors du marché chinois, mais nous avons maintenant récupéré 80 % de notre performance commerciale d’avant cette sanction », a expliqué monsieur Hua.
Huawei reste confiant
Le groupe chinois affirme rester « confiant » malgré tout, et assure être capable de développer son propre système d’exploitation dans l’hypothèse où les Etats-Unis ne voulaient pas revenir sur leur décision d’interdire à Google de commercer avec lui. « Cela dépend d’eux. Cependant, nous préférerions utiliser Android et son écosystème », a souligné monsieur Hua.
Mais Huawei n’est pas non plus en excellente posture, et l’entreprise a par exemple renoncé à son ambition de devenir le numéro un mondial du smartphone, en détrônant l’actuel numéro un, Samsung.
« Nous continuerons à nous battre pour notre survie », a tout de même promis monsieur Hua.