Vendredi 23 août, Donald Trump a annoncé une nouvelle augmentation des taxes, déjà appliquées mais aussi à venir, sur les importations chinoises. Le président américain réagit ainsi à la décision chinoise de taxer 75 milliards de dollars d’importations américaines, annoncée également le 23 août, et qui était elle-même une riposte à une décision américaine.
Trump s’en prend à la Fed
La plupart des économistes font le même constat : ces tensions commerciales avec la Chine sont néfastes pour la croissance mondiale, y compris pour celle des Etats-Unis. Le président de la Réserve fédérale ( la banque centrale américaine ), Jerome Powell, a d’ailleurs adopté ce point de vue lors d’un discours qu’il donnait le jour même.
« L’incertitude de la politique commerciale » pourrait expliquer, en partie, « le ralentissement mondial » et « la faiblesse des dépenses manufacturières et d’investissement aux Etats-Unis », a déclaré le président de la Fed.
Cette retenue a aussitôt suscité la colère du président américain, qui s’en est directement pris à monsieur Powell. « Comme d’habitude, la Fed n’a rien fait. Ma seule question est la suivante : qui est notre plus grand ennemi, Jay Powell ou le président Xi ? » , a tempêté Donald Trump.
« République populaire d’Amérique »
« Nous n’avons pas besoin de la Chine et, franchement, nous nous porterions bien mieux sans eux », a ensuite twitté le président américain, avant de poursuivre, plus autoritaire encore : « J’ordonne par la présente à nos merveilleux groupes américains de commencer immédiatement à chercher des alternatives à la Chine, y compris de rapatrier vos sociétés et de fabriquer vos produits aux Etats-Unis ! ».
Un commandement très dur à avaler au pays des libertés. « Quelqu’un devrait dire que nous ne sommes pas dans la République populaire d’Amérique », a publié en gras le Wall Street Journal, depuis longtemps hostile à cette guerre commerciale qui n’en finit pas.