Malgré une baisse du nombre de touristes étrangers, les professionnels français du tourisme s’en sortent bien, grâce aux touristes français, qui sont plus nombreux et plus dépensiers que les années précédentes.
Toujours première destination touristique mondiale
Même si la France demeure la première destination touristique au monde, elle ne battra pas cette année son record de 2018, quand 89,3 millions de visiteurs étrangers étaient venus passer l’été en France, et avaient dépensé pas moins de 55,5 milliards d’euros.
La baisse du nombre de touristes étrangers est essentiellement due à la réticence des Britanniques, qui ne sont pas venus en masses comme à leur habitude, en raison du Brexit. Les Britanniques ont d’ailleurs été détrônés par les Belges dès le printemps, un revirement « qui confirme les craintes de diminution de la fréquentation britannique liée aux conséquences du Brexit », selon l’organisme Atout France.
« Cet été, la baisse de fréquentation de la clientèle britannique sur nos sites est frappante. Ces habitués ont préféré rejoindre les pays du pourtour méditerranéen, moins chers pour eux compte tenu de la forte dévaluation de la livre. Pour nous heureusement, cette perte a été compensée par l’afflux des touristes français », explique Linda Aubert, directrice marketing et commerce de Flower Campings, le premier réseau français avec 131 campings.
Les Français sauvent le secteur
« Ce que les Français ont gagné en pouvoir d’achat cette année avec les mesures Macron, ils l’ont d’abord épargné et ils ont prévu d’en profiter pour les grandes vacances », affirme Didier Arino, directeur général du cabinet de conseil Protourisme. Selon lui, 31,5 millions de Français devraient partir cet été, « soit 1,3 million de plus qu’en 2018 avec un budget moyen pour une famille de quatre personnes qui s’élève à 1 787 euros pour un hébergement payant en France ».
« La clientèle française a été au rendez-vous dès les premières réservations en janvier. Nous avons fait peu de promotions, car les objectifs ont été atteints rapidement. Cela n’a pas empêché notre centrale de réservation d’être prise d’assaut fin juillet pour préparer les départs en août », explique Alain Peckeu, patron de Cévéo, une entreprise gérant plusieurs villages vacances et campings.