Du mercredi 28 au vendredi 30 août, le Japon organise la Conférence internationale sur le développement de l’Afrique (Ticad). Tokyo compte sur cet événement pour « engager une action conséquente » sur le continent, en y renforçant notamment la présence de ses entreprises.
Plus justes que les Chinois
Selon Masahiko Kiya, l’un des diplomates japonais responsables de la Ticad, les infrastructures développées « avec des investissements ou des prêts chinois peuvent parfois aboutir à un endettement très lourd pour certains pays ». La « qualité supérieure » des infrastructures japonaises assure « un coût moins élevé sur le long terme », explique le diplomate, rappelant que « la seule livraison de l’infrastructure ou de l’équipement n’est pas la fin du projet ».
Et pour Sawaka Takazaki, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique de l’Agence publique japonaise de promotion du commerce extérieur (Jetro), la Ticab est l’occasion pour le Japon de vanter « ses prêts pratiques et bien planifiés ».
Moins intrusifs et dominateurs
Mais même si les infrastructures japonaises sont plus « transparentes et de qualité », en Afrique, le Japon souffre aujourd’hui de sa « diplomatie silencieuse et non impliquée », estime Mohamed Diatta, chercheur à l’Institute for Security Studies, en Ethiopie. « Le Japon est un partenaire de développement moins intrusif que des pays comme la Chine ou la Russie, analyse monsieur Diatta, il n’a pas une présence dominatrice. »
« Le Japon contribue depuis longtemps au développement socio-économique du Rwanda, mais il ne joue néanmoins pas dans la même division que la Chine, les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou l’Union européenne en ce qui concerne son influence dans ce pays », constate, pour sa part, le commentateur politique rwandais Christopher Kayumba.