L’économie chinoise s’essouffle 

L’économie chinoise s’essouffle 

Lundi 16 septembre, le Premier ministre chinois reconnaissait depuis Moscou que «  pour la Chine, maintenir une croissance de 6  % ou plus était très difficile dans le contexte actuel d’une situation internationale compliquée  ». Et mercredi 18 septembre, le vice-ministre chinois des Finances, Liao Min, était à aux Etats-Unis pour tenter de relancer les négociations commerciales entre Pékin et Washington. 

Des chiffres décevants

Même si la Chine va sûrement respecter sa prévision d’une croissance  «  comprise entre 6  % et 6,5  %  » en 2019, puisqu’elle s’élevait à 6,3  % au premier semestre, le ralentissement de la croissance semble inévitable.

En effet, la croissance de la production industrielle est tombée à 4,4  % sur un an, son plus bas niveau depuis 2002, et la consommation des ménages, même si elle reste très forte, est malgré tout en léger recul  : 7,5  % en septembre contre 7,6  % en août. Dans le secteur automobile, les ventes ont chuté de près de 10% entre août 2018 et août 2019, une baisse qui concerne également les véhicules électriques, dont les ventes ont chuté de 4,7% en juillet, et de 16% en août. 

«  Nous devons avoir à l’esprit que l’instabilité et les incertitudes au niveau international sont de plus en plus importantes », a déclaré un porte-parole du Bureau des statistiques de Pékin.

«  Le serpent qui se mord la queue  »

Alors que les mesures de soutien de la Chine à son économie sont la principale cause des sanctions économiques de Washington contre Pékin, ces mêmes sanctions américaines obligent la Chine à être de plus en plus interventionniste  ; c’est le serpent qui se mord la queue. 

Depuis septembre 2018, Pékin prend régulièrement des mesures pour relancer son économie, la dernière datant de lundi dernier. La Banque centrale chinoise a réduit son taux de réserves obligatoires, pour que les banques prêtent à des taux plus intéressants aux entreprises privées. Cette mesure revient théoriquement à injecter environ 900  milliards de yuans (environ 115  milliards d’euros) dans l’économie, toutefois, pour le moment, les banques n’ont pas encore joué le jeu et baissé leurs taux d’intérêt. 

Etienne Toussaint a un Master d'Economie. Il est journaliste pour différents médias en ligne. Il est rédacteur pour Confluences.

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