Possible fusion de l’Eurostar et du Thalys 

Possible fusion de l’Eurostar et du Thalys 

Vendredi 27 septembre, la SNCF a proposé de relier Londres à Bruxelles, en fusionnant sa filiale britannique de trains à grande vitesse Eurostar (Londres-Paris) dont elle possède 55% du capital, à sa filiale belge Thalys (Paris-Bruxelles-Amsterdam-Cologne), qu’elle détient à hauteur de 60%. 

Projet «  Greespeed  »

La société issue de ce projet sera donc détenue à plus de 55  % par la SNCF, le reste étant partagé entre la Société Nationale des Chemins de fer Belges (SNCB) et le consortium Patina, appartenant à la Caisse de dépôt et placement du Québec et au fonds d’investissement britannique Hermes Infrastructure. 

«  Nous ne sommes qu’au tout début d’une histoire qui ne trouvera son épilogue que dans un an et demi, deux ans,  assure Guillaume Pepy, président de la SNCF.  Quel sera le nom  ? Où sera le siège  ? Y aura-t-il une nouvelle marque  ? Quelle sera la répartition exacte du capital  ? Tous ces sujets restent ouverts. » En effet, concrètement, rien n’est décidé, puisque la proposition devra encore être étudiée par les actionnaires, avant d’être présentée aux instances représentatives du personnel et, enfin, examinée par le gendarme européen de la concurrence.

Robustesse accrue et économies 

«  L’objectif est de créer un vrai acteur européen de la grande vitesse, présent dans cinq pays totalisant 245  millions d’habitants,  explique Rachel Picard, directrice du département TGV à la SNCF.  Nous pensons qu’en unissant ces deux réseaux très complémentaires, en proposant des parcours internationaux fluidifiés de bout en bout, avec des correspondances facilitées, des outils digitaux unifiés, nous avons un potentiel de 30  millions de clients annuels à aller chercher en  2025.  »

Pour madame Picard, il ne fait aucun doute que la fusion permettra à la nouvelle compagnie de gagner en robustesse, ce qui se traduira, à terme, par une réduction de coûts.  «  Nous avons actuellement 25 rames de chaque côté, qui ne sont pas interchangeables  : un Eurostar ne peut pas rouler en Allemagne, un Thalys ne passe pas le tunnel. Cela crée une certaine fragilité, assure la responsable.  Une mise en commun va faciliter une meilleure mise à disposition du matériel et des effets de taille critique, qui va nous permettre d’optimiser nos ressources, tout en augmentant notre offre.  »

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