Dimanche 13 octobre, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a annoncé dans le Journal du dimanche que la privatisation de la Française des jeux (FDJ) serait lancée le jeudi 7 novembre.
1 milliard pour l’Etat
En vendant quelques-unes de ses parts, l’Etat, qui contrôle actuellement 72 % de l’entreprise, espère attirer de nombreux actionnaires. « Les Français et les investisseurs pourront souscrire à des actions FDJ entre le 7 et le 20 novembre. Je souhaite que cette privatisation soit un succès populaire et que le plus grand nombre y participe », affirme le ministre.
Cette privatisation a été approuvée en avril dernier, lorsque le Parlement français a adopté la loi Pacte. Ce texte autorise le transfert de la majorité du capital de la FDJ détenu par l’Etat vers le secteur privé, alors que 20% des parts seulement resteront dans la sphère publique.
Selon la PDG de la FDJ, Stéphane Pallez, le gouvernement prévoit de tirer « plus d’un milliard d’euros » de cette privatisation. Bruno Le Maire, lui, n’a pas souhaité confirmer ce chiffre : « Donner un objectif revient à fixer une limite, et je ne veux pas fixer de limite à notre ambition. »
Toucher le plus grand nombre
« Pour les particuliers, sous réserve de validation par l’Autorité des marchés financiers, une action gratuite sera accordée pour dix actions achetées, si ces actions sont conservées dix-huit mois. Je souhaite par ailleurs qu’une décote de 2 % sur le prix de l’action achetée soit appliquée », poursuit le ministre.
« L’Etat conservera l’intégralité des recettes fiscales et sociales versées par la FDJ, soit 3,5 milliards d’euros. Ce montant pourra augmenter si l’entreprise croît », précise Bruno Le Maire, rappelant au passage que pour Aéroports de Paris (ADP) « aucune décision ne sera prise avant la fin du processus » de référendum. En effet, les deux privatisations sont intimement liées, puisqu’elles sont toutes deux supposées financer le même fonds (10 milliards d’euros) consacré à l’innovation.