L’échec commercial du jeu de guerre sorti début octobre clôture une année globalement décevante pour Ubisoft. Jeudi 24 octobre, le concepteur français de jeux vidéo a en effet annoncé une révision de ses objectifs financiers pour l’année en cours, passant de 2,18 à 1,45 milliard d’euros de chiffre d’affaires estimé.
Ventes très décevantes
« La réception critique et les ventes sur les premières semaines de Ghost Recon Breakpoint ont été très décevantes », admet Yves Guillemot, PDG d’Ubisoft.
Le lancement de Ghost Recon Breakpoint est l’un des échecs les plus retentissants de la firme, et sans conteste le pire de ces trois dernières années, depuis la sortie d’Assassin’s Creed Syndicate en 2016. Il n’est cependant pas le premier échec de 2019, puisque le jeu de tir en ligne The Division 2 a également connu un lancement difficile. « Nous n’avons pas su capitaliser sur le potentiel de nos deux derniers lancements », reconnaît Yves Guillemot.
Plusieurs bémols
Le principal défaut de Ghost Recon Breakpoint est d’être uniquement jouable en ligne. A cela viennent s’ajouter une omniprésence des microtransactions, un grand manque d’originalité, et une multitude de bugs. Sur le site américain Metacritic, qui sert de référence pour les jeux, Ghost Recon Breakpoint a reçu la note très moyenne de 46/100 de la part des journalistes, et de 2,6/10 de la part des joueurs. A titre de comparaison, les deux derniers opus de la saga Assassin’s creed développés par Ubisoft, Odyssey et Origins, ont respectivement obtenu les notes de 87/100 et 84/100.
Peaufinage
Pour ne pas répéter les mêmes erreurs, Ubisoft a choisi de décaler la sortie de ses deux prochains jeux, Watch Dogs Legion, et Rainbow Six Quarantine, du premier au second trimestre 2020.
« Nous avons fait une évaluation de ces titres ces deux dernières semaines, et ils pouvaient tout à fait sortir en début d’année. Mais nous préférons leur donner plus de temps de développement afin qu’ils puissent répondre aux attentes élevées des joueurs », a expliqué Yves Guillemot.