Avec ses 15 309 mégawatts raccordés au réseau en 2018, la France est le quatrième pays européen producteur d’énergie éolienne. Elle se place loin derrière le pionnier du secteur, l’Allemagne, qui culmine à 59 311 mégawatts, l’Espagne (23 494 MW) et le Royaume-Uni (20 970 MW). Toutefois, l’éolien français, qui connaît une croissance continue, est en passe de rattraper son retard.
Bonnes nouvelles pour la filière
Avec constamment des bâtons dans les roues, l’éolien français a longtemps été paralysé, mais grâce à une succession de bonnes nouvelles en 2018 et 2019, le secteur va enfin pouvoir prendre son envol.
La première avancée significative concerne les recours juridiques contre plusieurs projets de parcs éoliens, tels ceux de Fécamp (Seine-Maritime), Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et Courseulles-sur-Mer (Calvados), qui ont tous été rejetés par le Conseil d’Etat.
Autre bonne nouvelle, les coûts de construction des parcs ont considérablement baissé. Alors qu’un très fort niveau de soutien public était nécessaire avant 2019, EDF peut maintenant réaliser ses parcs à un tarif très bas, quasiment sans soutien public. C’est le cas par exemple pour le parc de Dunkerque, dont EDF a remporté l’appel d’offres en juin.
Eolien flottant
Mais l’essor de l’éolien repose essentiellement sur son volet maritime, l’éolien flottant. « Avec une fondation flottante, reliée aux fonds marins par des lignes d’ancrage, ces éoliennes peuvent être implantées plus au large, dès 30 mètres de profondeur », explique France énergie éolienne (FEE).
Et les éoliennes en question seront d’ailleurs bientôt implantées en Méditerranée, où leur construction était difficile en raison de la profondeur, ainsi qu’au large de Groix et de Belle-Ile, dans le Morbihan. Là, un appel d’offres pour un parc commercial au niveau mondial sera lancé en 2021.
