Mardi 15 octobre, l’opérateur GoMo a fait une entrée tonitruante sur le marché irlandais de la téléphonie mobile. Une méthode qui n’est pas sans rappeler celle adoptée par Free en 2012, et pour cause …
Eir, maison mère de GoMo et filiale de Free
Depuis avril 2018, Free et sa maison mère, Iliad, détiennent conjointement 64,5 % du capital de l’opérateur historique irlandais Eir, maison mère de GoMo.
Dès son arrivée sur l’île d’émeraude, le groupe français n’a pas hésité à appliquer les méthodes qui ont fait son succès jusque là : des prix agressifs (parfois jusqu’à trois fois moins chère que certains de ses concurrents), et des coûts réduits au minimum. En effet, GoMo économise sur les magasins en ne proposant que des abonnements en ligne, et n’offre pas de téléphones avec ses forfaits mobiles.
Concurrence féroce
En misant sur Eir, Free peut gagner gros, mais le pari n’est pas sans risque, car l’opérateur historique à déjà de sérieux concurrents sur le marché irlandais, parmi lesquels le britannique Vodafone, et Three, filiale du conglomérat hongkongais CK Hutchison. En effet, bien qu’Eir soit majoritaire sur le très haut débit fixe, avec 40,7 % de parts de marché, il est à la traîne sur le mobile, avec seulement 17,6 % de part de marché.
Expansion internationale
CoMo n’est pas la première aventure d’Iliad à l’international. Outre l’Irlande, la maison mère de Free s’est également implantée en Suisse, par l’intermédiaire de son opérateur Salt, à Monaco (Monaco Telecom), au Sénégal (Tigo), ou encore en Italie (Iliad). « Avec le succès de Free Mobile, Xavier Niel a changé de statut. Il est entré dans la cour des grands entrepreneurs français milliardaires. Or, les grands industriels qui comptent ne cantonnent pas leur empire à l’intérieur de leurs frontières. Son rival, Patrick Drahi (patron d’Altice, maison mère de SFR), s’est, par exemple, attaqué au marché américain, ce qui a dû également nourrir la compétition entre les deux hommes », explique Stéphane Beyazian, de MainFirst.