Le chantier naval nord-irlandais Harland and Wolff, connu pour avoir construit le Titanic et placé en redressement judiciaire en août, a été sauvé de la faillite grâce à son rachat pour 6 millions de livres sterling par la société d’infrastructures énergétiques britannique Infrastrata.
Depuis 1861
Créé en 1861, le chantier naval de Belfast a bâti de nombreux paquebots, parmi lesquels le plus célèbre d’entre eux, le Titanic, qui fut mis à l’eau le 31 mai 1911. Le navire, réputé insubmersible, sombra à peine 11 mois plus tard au large de Terre-Neuve, lors de son voyage inaugural entre Southampton et New York, causant la mort de plus de 1 500 de ses 2 200 passagers.
Mais outre les paquebots de classe Olympic ( l’Olympic 1910, le Titanic 1911, et le Britannic 1914), le chantier a également construit près de 150 navires de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale, dont six porte-avions et deux croiseurs. Et à partir des années 50, en raison de l’essor de l’aviation, Harland and Wolff s’est progressivement éloigné de la construction navale, pour se réorienter vers des projets de génie maritime, comme des plateformes pétrolières et des parcs éoliens.
De 30 000 à 130 employés
Alors que le chantier naval faisait travailler plus de 30 000 personnes au début du XXe siècle, ils n’étaient plus que 130 employés en 2019. Parmi eux, soixante-dix-neuf n’ont pas pris part au plan de départs volontaires, et garderont donc leur emploi, a assuré Infrastrata dans un communiqué publié mardi. Le groupe britannique prévoit même d’augmenter les employés de plusieurs centaines d’ici cinq ans.
« Je pense que le chantier naval a un avenir prometteur et que les projets d’Infrastrata représentent une belle opportunité, à la fois pour les secteurs manufacturier et énergétique de Belfast et de l’Irlande du Nord », a déclaré Julian Smith, la ministre chargée de l’Irlande du Nord.