Selon une étude publiée le 8 octobre par le cabinet de recrutement spécialisé Robert Half, les salaires moyens des cadres issus de la finance, du juridique et du numérique ont augmenté de 2% en 2019. Une hausse modérée donc, mais qui marque tout de même un tournant du marché de l’emploi.
Cadres et non-cadres
« Ces dix-huit derniers mois, deux tiers des entreprises déclarent avoir augmenté le salaire proposé pour assurer le recrutement d’un talent », note le cabinet. Et l’Association pour l’emploi des cadres (APEC) estime même, elle, que le seuil de 300 000 recrutements pourrait être atteint en 2021.
Cette hausse ne se limite toutefois pas aux postes qualifiés, et concerne aussi les non-cadres. Ainsi, le baromètre annuel des salaires publié par Randstad jeudi 17 octobre, qui concerne les non-cadres, précise que leurs salaires ont progressé de 1,8 % pour la deuxième année consécutive, atteignant une moyenne de 1 636 euros brut par mois. « Il s’agit d’un record depuis six ans », se réjouit François Béharel, président du Groupe Randstad France.
Différences selon les secteurs
Cependant, même si tous les niveaux de qualifications sont concernés, on remarque que tous les secteurs ne le sont pas de la même façon. En effet, chez les cadres tout d’abord, la finance, la comptabilité, le numérique, le juridique et les ressources humaines sont particulièrement prisés, même si « ce sont évidemment les profils de la high-tech et du digital qui enregistrent les plus belles augmentations de salaire », précise Robert Half.
Chez les non-cadres, c’est le BTP qui est le plus rémunérateur, avec un salaire moyen de 1 724 euros brut, mais ce sont les techniciens de maintenance qui ont enregistré la hausse moyenne la plus importante (7,1 %). Les conducteurs de poids lourds sont également bien lotis, avec une progression de 6,5 % entre 2018 et 2019, et un salaire moyen de 1 684 euros brut mensuels. Et « l’année prochaine, les augmentations salariales devraient être du même tonneau », assure François Béharel.