Washington s’en prend aux entreprises chinoises de surveillance

Washington s’en prend aux entreprises chinoises de surveillance

Lundi 7 octobre, le département du commerce a ajouté 28 noms à sa liste noire des entreprises avec lesquelles les sociétés américaines n’ont plus le droit de faire des affaires. Parmi eux figurent le leader chinois de la surveillance, Hikvision, et Sensetimes, une start-up spécialisée dans la reconnaissance faciale. 

Violations des droits de l’Homme

Plusieurs des entreprises nouvellement inscrites sur la liste « ont été impliquées dans des abus et des violations des droits de l’homme dans le cadre de la campagne de répression, de détention arbitraire massive et de surveillance high-tech contre les Ouigours, les Kazakhs, et d’autres membres de minorités musulmanes  » au Xinjiang, se justifie le département du commerce américain. 

Le placement sur cette liste a immédiatement affolé la Bourse de Shenzhen, où la plupart des entreprises du secteur ont perdu des points. Hikvision a par exemple perdu 2,68  % mardi matin, alors que son concurrent, Dahua, a perdu 3,25 %. Toutefois, ces baisses auraient pu être bien pires, si la décision américaine n’avait pas été anticipée. 

Conséquences acceptables

Les entreprises de surveillance ont appris des difficultés des sociétés inscrites avant elles, comme Huawei, et ont pu anticiper la pénurie de composants américains. En mai dernier, Rex Wu, consultant pour la firme d’études Jefferies, assurait que Hikvision pourrait trouver ces composants chez des fournisseurs chinois, et que son chiffre d’affaires continuerait à progresser grâce aux «  plateformes d’approvisionnement du gouvernement central chinois  », d’autant que «  le budget pour la sécurité publique au Xinjiang en  2019 continue d’augmenter  ».

Et outre ce temps d’adaptation, les entreprises concernées pourront en fait toujours avoir recours à des fournisseurs américains, puisque seuls les composants fabriqués aux Etats-Unis sont concernés par l’interdiction. 

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