Vendredi 11 octobre, Donald Trump a annoncé que les Etats-Unis et la Chine avaient conclu un accord commercial partiel « très important », qui concernait notamment la suspension de l’augmentation des tarifs douaniers prévue pour le 15 octobre.
Concessions des deux côtés
« De bonnes choses sont en train de se produire dans les négociations commerciales avec la Chine », a tweeté Donald Trump, tandis que le responsable des affaires internationales de la chambre de commerce américaine, Myron Brilliant, estimait, lui, qu’il y aurait très certainement un accord sur les devises.
Et le sentiment est partagé côté chinois. « Un accord partiel est un objectif plus réaliste, et un objectif qui est dans l’intérêt des deux parties », pouvait-on lire à la une du quotidien gouvernemental China Daily vendredi matin.
Plus concrètement, Washington a notamment accepté de suspendre la hausse de tarifs douaniers sur 250 milliards de dollars de biens importés de Chine, prévue le 15 octobre, et Pékin a promis d’acheter entre 40 et 50 milliards de dollars de produits agricoles américains.
Encore un long chemin
« Nous sommes contents », a déclaré monsieur Liu, le principal négociateur chinois, sous-entendant tout de même que les discussions devaient se poursuivre. Car les sujets de contentieux sont nombreux. Les Américains exigent par exemple une plus grande ouverture du marché chinois, et surtout la fin des pratiques commerciales « déloyales » dont bénéficient les entreprises chinoises, comme les subventions d’Etat.
Et bien que ce début d’accord soit encourageant, il doit être considéré avec prudence, car Donald Trump a toujours insisté sur le fait qu’il voulait « un grand accord » et « un bon accord », sinon rien.
Mais il faudra pourtant bien que la guerre commerciale s’arrête tôt ou tard, car selon le FMI, les tensions entre Washington et Pékin pourraient faire s’évaporer 700 milliards de dollars du PIB mondial d’ici 2020.