Lundi 18 novembre, la start-up californienne a annoncé, depuis Londres, avoir signé un partenariat avec les organisateurs des JO, aux termes duquel le groupe fournira les logements de nombreux athlètes et dirigeants de l’organisation, lors des JO de 2024 à Paris. L’accord concerne également les quatre autres villes qui accueilleront les JO d’été et d’hiver entre 2020 et 2028 (Tokyo, Pékin, Milan et Los Angeles).
Opération à 500 millions d’euros
Selon le Financial Times, le partenariat conclu entre Airbnb et l’organisation des Jeux olympiques représenterait un coût total de 500 millions de dollars (environ 450 millions d’euros).
Une opération de grande envergure tout à fait gérable pour l’entreprise ( dont les liquidités s’élèvent à 3,5 milliards de dollars ), qui sera surtout l’occasion pour Airbnb de redorer son image à l’approche de son introduction en Bourse prévue en 2020.
Car même s’il a le vent en poupe, le « chien fou de San Francisco » a mauvaise presse tant il bouleverse le marché de l’hébergement touristique dans le monde. A Paris, par exemple, Airbnb propose près de 80 000 logements, soit autant que tous les hôtels de la capitale réunis. Et il est d’autant plus facile pour lui de louer que l’offre hôtelière classique se concentre sur les trois et quatre-étoiles, dont les prix sont bien plus élevés.
Augmentation des loyers
La Mairie de Paris accuse également la plateforme californienne d’être la cause de l’augmentation des logements vacants à Paris, dont la part est passée de 14 % en 2011 à plus de 17 % aujourd’hui.
Airbnb serait donc en grande partie responsable de la raréfaction des logements, de l’augmentation des loyers, et même d’une migration de population des arrondissements centraux vers la périphérie. Et tout cela sans compter avec l’arrivée récente de professionnels de l’immobilier qui achètent uniquement pour louer en Airbnb, bien que la pratique soit interdite.