Au Canada et aux Etats-Unis, où des valeurs « cannabis » ont été créées, la capitalisation boursière de la marijuana représente déjà plusieurs milliards de dollars.
Marché diversifié
Le développement de ce nouveau marché a conduit à la création de diverses entreprises spécialisées dans tel ou tel processus lié au cannabis, allant du grossiste au détaillant, sans oublier les transformateurs et les fabricants d’accessoires.
Or, la plupart de ces compagnies proposent des « exchanges traded funds » (ETF), c’est-à-dire des fonds indiciels cotés en bourse aux heures de cotation du marché, que l’on peut acheter et revendre en temps réel, exactement comme des actions. Et pour ne rien gâcher, les frais de gestion des ETF sont bien moindres que ceux des fonds d’investissement classiques.
Mais malgré tous les avantages qu’ils présentent, les ETF ne séduisent pas autant qu’ils devraient. « Les actifs sous gestion des ETF investis sur les indices boursiers cannabis pèsent moins de 1 % des encours globaux des trackers », explique Deborah Fuhr, fondatrice associée du cabinet ETFGI.
Méfiance des investisseurs
Puisque ces produits financiers ne sont disponibles que sur les places financières nord-américaines, les investisseurs des pays tiers doivent passer par un compte-titres pour avoir accès aux marchés boursiers étrangers. Toutefois, un tel investissement, fait en devises étrangères, est exposé au risque de dépréciation de la monnaie. Les investisseurs étrangers devront donc y réfléchir à deux fois.
Mais « la volatilité du secteur est relativement élevée », tente de rassurer Nikolaas Faes, analyste financier chez Bryan Garnier, et « les valorisations sont redevenues attrayantes, compte tenu des bonnes perspectives de croissance de l’industrie dans les années à venir ».
« Le marché du cannabis devrait croître de 17 % par an pour atteindre un chiffre d’affaires de 56 milliards de dollars (50,8 milliards d’euros) en 2025 », estime, pour sa part, Sam Masucci, directeur général de la société de gestion ETF Managers Group.