L’action Française des Jeux a été mise sur le marché ce jeudi au prix le plus haut envisagé, soit 19,90 euros, lors d’une opération qui devrait rapporter 2,1 milliards d’euros à l’Etat.
Succès spectaculaire
Avec 11 milliards d’euros d’action demandés ( 1,6 milliard par les investisseurs privés et 10 milliards par les institutions ) , la privatisation, qui valorise la FDJ à 3,8 milliards d’euros, est d’ores et déjà qualifiée de succès « spectaculaire » par le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire.
Le grand public s’est en effet rué sur les actions grâce, notamment, aux offres alléchantes de l’Etat. Celui-ci a, par exemple, accordé aux investisseurs privés une décote de 2 % sur le prix des actions, et leur a offert une action gratuite pour 10 achetées, à condition que celles-ci soient conservées pendant au moins 18 mois.
40,5% des actions mises sur le marché reviendront aux particuliers, détaille l’Agence des participations de l’Etat ( APE ), qui rappelle que l’État a cédé un total de 99,32 millions de titres, « pour un montant brut d’environ 1,888 milliard d’euros, soit environ 52% du capital de FDJ ».
Demande supérieure à l’offre
La demande était telle que seuls les particuliers ayant souscrit moins de 2000 euros ont pu être « intégralement servis », s’est excusé Bruno Le Maire, tandis que 10 % seulement de ceux ayant demandé des actions pour plus de 2000 euros pourront être servis.
Toutefois, au vu de l’évolution du titre de la FDJ dans les prochaines semaines, l’Etat se réserve le droit d’exercer, jusqu’au 20 décembre, une option de surallocationn en mettant en vente 11,35 millions d’actions supplémentaires, « pour un montant total d’environ 226 millions d’euros », selon l’APE.
Mais quoi qu’il advienne par la suite au titre de la FDJ, l’État, qui empochera 2,1 milliards dans l’opération, est déjà grand gagnant. Une part de ces gains, 380 millions d’euros, correspond d’ailleurs à la « soulte », somme que doit désormais verser la FDJ pour conserver son monopole sur les jeux de loterie et les paris sportifs.