Le sidérurgiste britannique en faillite depuis mai a été racheté lundi 11 novembre par le groupe chinois Jingye, a annoncé l’organisme public Insolvency Service, qui supervise la procédure de mise en faillite.
Montant du rachat inconnu
« Un contrat de vente a été passé avec Jingye Steel pour racheter les activités et actifs de British Steel Limited (BSL), y compris les aciéries de Scunthorpe (nord de l’Angleterre), les fonderies britanniques, des parts de FN Steel BV (filiale aux Pays-Bas) et British Steel France Rail » (l’usine d’Hayange en Moselle), précise le communiqué d’Insolvency Service.
L’organisme public n’a cependant pas communiqué le montant du rachat, qui pourrait s’élever à 70 millions de livres (81,2 millions d’euros) selon la BBC et Reuters.
De plus, selon le Financial Times, Jingye prévoit de faire passer la production de 2,5 à plus de 3 millions de tonnes par an, en améliorant les équipements, pour les rendre plus économes en énergie, par exemple. Toutefois, le quotidien britannique précise que pour que British Steel redevienne bénéficiaire, Jingye prévoit de « baisser les coûts », ce qui pourrait impliquer des suppressions de postes.
Accueil mitigé
Au Royaume-Uni, le passage de British Steel sous pavillon chinois a reçu un accueil mitigé. L’ancien ministre travailliste des transports, Andrew Adonis, s’en est directement pris sur Twitter à la « Chine qui détruit British Steel en inondant le marché d’acier à bas prix » et « rachète maintenant les restes pour des clopinettes ». En effet, l’Union européenne, qui représentait 15% de la production mondiale d’acier en 2008, est passée sous la barre des 10% en 2018, alors que la Chine produit aujourd’hui plus de la moitié de l’acier mondial.
Du côté des syndicats, par contre, on salue cet accord imminent, qui signe « la fin de l’anxiété pour des milliers d’ouvriers, leurs familles et communautés », selon les termes de Steve Turner, d’Unite the Union.