Lundi 23 décembre, le patron de Boeing, Dennis Muilenburg, a été poussé à la démission en raison de sa mauvaise gestion de la crise du 737 MAX. Un changement indispensable pour « restaurer la confiance dans le groupe », a fait savoir Boeing.
« Le conseil d’administration a décidé qu’un changement de direction était nécessaire pour restaurer la confiance dans la société alors qu’elle s’efforce de rétablir les liens avec les autorités de réglementation, les clients et toutes les autres parties prenantes », précise la firme dans un communiqué.
Manque d’empathie
Il est reproché à Dennis Muilenburg d’avoir été trop longtemps invisible et silencieux concernant le drame du 737 MAX, et de ne pas avoir exprimé l’empathie nécessaire aux proches des victimes des deux accidents. Pourtant, c’est lui-même qui affirmait en 2017 qu’un patron se devait de « réagir rapidement ». « Les événements peuvent tout changer, vous devez donc en faire autant », assurait-il alors.
Et monsieur Muilenburg a eu beau se présenter plein d’« humilité » lors de ses auditions au Congrès, et rappeler les valeurs héritées de ses origines rurales, son mea culpa tardif n’a pas été en mesure de lui épargner la chute.
Remplaçant tout trouvé
Les fonctions de Dennis Muilenburg avaient déjà été réduites en octobre, lorsqu’il avait perdu son titre de président du conseil d’administration au profit de David Calhoun, et c’est celui-là même qui le remplacera à la tête de la firme à partir du 13 janvier. Une nouvelle accueillie favorablement à la bourse, où le titre Boeing a bondi de 3,6 %.
David Calhoun possède « une grande expérience de l’industrie » aéronautique ainsi qu’une solide compétence en tant que patron, a assuré Boeing dans un communiqué.
« Je crois fermement en l’avenir de Boeing et du 737 MAX. Je suis honoré de diriger cette grande entreprise et les 150 000 employés dévoués qui travaillent dur pour créer l’avenir de l’aviation », a, quant à lui, fait savoir le futur PDG.