Vendredi 20 décembre, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a révélé que la dette publique de la France s’était établie fin septembre à 100,4 % du produit intérieur brut (PIB), soit 2 415 milliards d’euros. C’est 39,6 milliards d’euros de plus qu’au trimestre précédent.
Pas une première
La dette publique avait déjà dépassé le PIB du pays en 2017, suite à l’intégration de la dette de la SNCF, pour s’élever à 100,7 % du PIB au premier trimestre, et à 100,9 % au second.
Et cette fois encore, le gouvernement peut expliquer le dépassement. « Cette hausse de la dette au troisième trimestre était attendue, a expliqué le cabinet du ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin. Elle provient de raisons techniques, et notamment du calendrier des émissions et des amortissements de titres de dette. »
Le cabinet du ministre a ensuite précisé que ces chiffres ne remettaient pas « en cause la prévision du gouvernement, d’une dette à 98,8 % du PIB fin 2019 », que le ratio de la dette en fin d’année sera inférieur à 100 % grâce « à des remboursements de capital importants en octobre et en novembre », et qu’il « amorcera sa décrue à compter de 2020 ».
Déficit difficile à déduire
« Cette hausse provient principalement de la dette négociable à long terme (+ 35,8 milliards d’euros) et dans une moindre mesure de la dette négociable de court terme (+ 4,1 milliards), détaille l’Insee. Cette progression de l’endettement de l’Etat s’accompagne d’une augmentation importante de sa trésorerie (+ 22,5 milliards) ».
Mais « la variation de la dette ne permet pas de déduire le déficit public », explique l’Insee, car la dette publique brute ne correspond pas tout à fait à la dette au sens du traité de Maastricht, qui exclut « la variation des actifs financiers et des passifs ».