Paris vient de transmettre un projet d’arrêté à Bruxelles concernant le « rétrofit », la transition des véhicules thermiques (motos, voitures, camions) vers l’électrique, qui devrait être promulgué au printemps 2020.
Echelle industrielle
Le projet d’arrêté a été transmis par les services du ministère de la transition écologique et solidaire à la Commission européenne, qui a jusqu’au 13 février pour y répondre. En cas d’accord, l’arrêté devrait être promulgué en mars 2020, et les premières ventes de véhicules convertis être réalisées à partir de mai.
Mais l’arrêté va surtout permettre au « rétrofit » de passer à une échelle industrielle, puisqu’il permettra au transformateur (thermique/électrique) de faire homologuer des véhicules à quatre roues immatriculés depuis plus de cinq ans, et des deux-roues immatriculés depuis plus de trois ans, tout cela sans passer par le constructeur d’origine.
Idée écologique
« Après un an de travail sans relâche, nous sommes vraiment fiers du texte, qui est la synthèse de ce qu’il se fait de mieux et de plus sécurisé en la matière, se réjouit Arnaud Pigounides, industriel du secteur et initiateur du projet. C’est une magnifique avancée pour les mobilités plus propres, sans émissions. »
Car le rétrofit répond à plusieurs préoccupations écologiques, comme la décarbonation des véhicules, ainsi que leur recyclage. Il résout également le problème des interdictions à venir des moteurs thermiques en ville.
Problème de prix et d’autonomie
Pour le moment, les prix sont élevés, et l’ autonomie réduite (100-150 kilomètres), ce qui limite ces véhicules à l’usage domicile-travail. En effet, les professionnels du rétrofit ne bénéficiant pas encore de l’effet volume, ils achètent les batteries cinq fois plus cher que les grands constructeurs automobiles.
« Mais, d’ici moins de deux ans, nous aurons baissé les coûts pour rendre le rétrofit accessible à tous », assure monsieur Pigounides.