Mercredi 18 décembre, le ministère de la transition écologique a pris un arrêté autorisant les chauffeurs d’autocars à rouler plus longtemps, jusqu’au 24 décembre inclus, pour contourner les perturbations dues à la grève.
Deux heures par jour et six heures par semaine
L’arrêté précise qu’entre le 18 et le 24 décembre, les chauffeurs de transport routier pourront voir leur temps de conduite allongé, au plus, de deux heures par jour et de six heures par semaine. En revanche, les chauffeurs de bus scolaires, de transports en commun urbains et de transports sanitaires ne sont pas concernés par la mesure.
Selon le site du ministère de la transition écologique, la durée quotidienne de conduite d’un chauffeur de transport de personnes ne peut d’ordinaire pas dépasser 9 heures, mais elle peut exceptionnellement être portée à 10 heures, deux fois maximum par semaine. Et la durée hebdomadaire ne peut dépasser 56 heures, ou 90 heures sur deux semaines consécutives.
Le gouvernement a pris cette décision « considérant qu’un mouvement social national perturbe les conditions de circulation sur le réseau routier national dans son ensemble et que ce mouvement engendre de fréquents ralentissements », poursuit l’arrêté, ajoutant que la « situation, qui constitue un cas d’urgence, justifie la mise en œuvre d’une dérogation temporaire aux règles en matière de temps de conduite et de repos ».
Deux opérateurs dominent le marché
La mesure du gouvernement concernera principalement les deux opérateurs qui contrôlent aujourd’hui le marché des autocars interurbains, l’Allemand Flixbus, et BlaBlaBus, une filiale de la SNCF.
Mais l’arrêté n’est pas du goût de tous : « La seule logique de ce décret est de casser la grève à la SNCF, la RATP, mais aussi dans les centaines d’entreprises de transports par bus (…). Le gouvernement prend volontairement le risque de provoquer des accidents de transports en commun suite à l’extrême fatigue imposée aux conducteurs », a fait imprimé le syndicat Solidaires Transport sur des tracts.