Lundi 2 décembre, Facebook a présenté un nouvel outil de portabilité développé dans le cadre du Data Transfer Project (le groupe fondé en 2017 par Google, Facebook, Apple, Twitter et Microsoft) censé faciliter le transfert de fichiers d’une plateforme ou d’une application vers une autre.
Plus pratique et plus sécurisé
L’outil, qui se limite pour l’instant aux photos et aux vidéos, ne sera, dans un premier temps, disponible qu’en Irlande. Sa diffusion au reste du monde est prévue pour le premier semestre 2020.
Facebook assure que cette option sera plus pratique et plus sécurisé que la procédure actuelle, car les utilisateurs n’auront plus à télécharger et stocker les données sur leur ordinateur, ce qui peut être source de virus informatique. En effet, désormais, tout se fera en ligne, et les transferts seront cryptés et protégés par un mot de passe choisi au préalable par l’utilisateur.
« Nous sommes favorables à offrir de meilleurs outils de portabilité. Et beaucoup de voix le réclament. Mais il y a peu de lignes directrices sur la façon de le faire », écrivait Erin Egan, VP responsable de la protection de la vie privée de Facebook, dans un rapport publié en septembre.
Satisfaire les autorités de la concurrence
En effet, la portabilité est particulièrement chère aux législateurs et aux autorités de la concurrence, qui la considèrent comme la condition sine qua non d’une saine compétition entre les acteurs du numérique.
Le règlement européen sur la protection des données (RGPD) a, par exemple, établi un droit à la portabilité. Celui-ci permet à une personne de pouvoir avoir accès aux données la concernant d’une plateforme à une autre, ce qui est, en pratique, encore très difficile à obtenir aujourd’hui.
La Commission européenne est, elle, encore plus ambitieuse, puisqu’elle cherche à instaurer une « interopérabilité » qui permettrait, en théorie, de communiquer d’un réseau à l’autre.