Vendredi 10 janvier, Alain Weill, PDG d’Altice France, a donné le coup d’envoi de la nouvelle version de L’Express, dont il a racheté 51 % des parts en février 2019. Cet « express 2.0 » se voudra plus favorable au libéralisme, au libre-échange et à la mondialisation que son prédécesseur.
« Pédagogique, international »
« La ligne sera plus tranchante. On va prendre des positions beaucoup plus marquées par rapport à la presse magazine traditionnelle, explique le nouveau directeur de la rédaction, Eric Chol, récemment recruté chez Courrier international. Nous serons prosciences. On pourra, par exemple, défendre le nucléaire dans la perspective de la transition écologique. »
« La ligne du journal sera libérale sur les sujets économiques et de société. En outre, ce sera un journal pédagogique, très international, où l’on apprend des choses et où il y aura beaucoup de décryptages », confirme Alain Weill.
La version numérique restera gratuite afin d’attirer de nouveaux lecteurs, et la pagination de la version papier passera de 120 à 90 pages, avec moins de photos et des caractère plus resserrée. « Mais, il y aura 50 % d’articles en plus », promet le PDG d’Altice France.
Suppression de postes
Cette restructuration intervient alors que le magazine achève un plan de suppressions de 70 postes, parmi lesquels « 40 journalistes », explique Alain Weill. « C’est une question d’organisation. En outre, nous avons monté un réseau de correspondants et nous aurons recours à des expertises extérieures », assure Eric Chol, qui, parallèlement, recrute aux Echos, à L’Opinion et au Point.
« Nous espérons que les journalistes dont les postes ont été supprimés vont pouvoir candidater sur les nouveaux postes et que la direction va jouer le jeu », s’inquiète une source syndicale, qui accueille néanmoins favorablement ce changement : « Enfin, on parle de relance ! »