Mercredi 15 janvier, la filiale du groupe LVMH a révélé avoir signé un accord avec le canadien Lucara pour étudier et polir le Sewelô (1758 carats), découvert dans la mine de Karowe, dans le nord-est du Botswana, en avril 2019.
Il s’agit du plus gros diamant brut découvert depuis le Cullinan (3106 carats, 621,2 grammes), extrait d’une mine d’Afrique du Sud en 1905, et à partir duquel ont été confectionnés neuf joyaux de la couronne britannique.
Montant tenu secret
Le groupe de Vancouver a découvert deux diamants de plus de 1 000 carats depuis 2015. Le premier, le Lesedi La Rona (1 109 carats), a été acheté pour près de 45 millions d’euros par le diamantaire londonien Graff, qui, après dix-huit mois d’études, de taille au laser et de polissage, en a tiré un gros diamant de 302,37 carats, ainsi que 66 pierres plus petites.
Pour réaliser la taille et le polissage du Sewelô, Lucara a signé un accord avec Louis Vuitton et le groupe belge HB Company. Le groupe minier a fait savoir qu’il percevrait au préalable un « paiement non matériel », et toucherait ensuite 50 % des ventes des diamants issus de la pierre.
De son côté, LVMH n’a pas souhaité révéler le montant de ce contrat, qui constitue un gros risque pour le groupe, puisque la pierre est recouverte d’une pellicule noire qui cache ce qu’elle renferme.
Coup de com’
Par cette opération, LVMH, qui rachetait il y a deux mois le joaillier new-yorkais Tiffany’s pour un montant de 14,7 milliards d’euros, atteste une nouvelle fois de ses ambitions pour le marché de la joaillerie.
Le Sewelô sera visible à partir du 21 janvier, sur rendez-vous, à l’atelier de joaillerie Louis Vuitton, place Vendôme, où les clients pourront également consulter les nouvelles collections de la marque, dessinées par Francesca Amfitheatrof. Le diamant fera ensuite une tournée à l’étranger, avant d’être taillé par HB Company à Anvers, en Belgique.