Netflix va devoir investir davantage en France

Netflix va devoir investir davantage en France

Paris va obliger le géant californien de la vidéo en ligne à consacrer au moins 25 % de son chiffre d’affaires perçu en France à des séries et des films hexagonaux.

200 millions d’euros

Mardi 14 janvier, le ministre de la culture, Franck Riester, a annoncé que les services de vidéo à la demande, Netflix en tête, allaient devoir investir au moins 25  % de leur chiffre d’affaires dans la production locale, conformément au projet de loi sur l’audiovisuel. 

L’entreprise, qui investira un peu plus de 100  millions d’euros en France en  2020, devrait donc doubler son apport en 2021. En effet, avec 6,7  millions de Français abonnés, à 10  euros par mois environ, Netflix devrait réaliser un chiffre d’affaires de 800  millions d’euros, et serait tenu d’en réinvestir 25%, soit 200 millions d’euros. 

Parallèlement à cet investissement forcé, la taxe prélevée par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) sur les plates-formes passera de 2  % à 5,15  % de leur chiffre d’affaires.

Promouvoir les productions locales

Monsieur Riester s’étant contenté, ces derniers mois, de mentionner un investissement de «  plus de 16  %  », soit le taux réservé aux chaînes généralistes comme TF1 ou M6, l’annonce des 25  % a été une vraie surprise pour Netflix.

Une surprise d’autant plus grande que le groupe californien ne cesse de marteler que la production de contenus locaux est au coeur de sa stratégie, une façon pour lui de se démarquer de ses principaux concurrents (Disney +, Apple TV +, et Amazon Prime Video), plus américanisés les uns que les autres.

Cette stratégie «  locale  » parle d’ailleurs d’elle même, l’entreprise ayant réussi à faire d’une série espagnole (La Casa de Papel) un succès planétaire. Et plus concrètement, Netflix a ouvert quatre bureaux en Europe et vingt dans le monde, preuve que le groupe compte s’impliquer davantage dans la production locale.

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