Mardi 14 janvier, Opel a annoncé vouloir supprimer 2100 postes en Allemagne. Le constructeur allemand a déjà licencié 6800 personnes depuis son rachat par le groupe PSA en 2017.
Améliorer la compétitivité
Les suppressions de postes, qui doivent compenser un contexte actuel rendu difficile par le passage à l’électrique et la baisse des ventes, se feront selon un plan de départs anticipés à la retraite.
Seuls les employés nés avant 1963 pourront bénéficier de ce plan de départ, a précisé le patron d’Opel, Michael Lohscheller, qui exclut par ailleurs tous licenciements avant juillet 2025, conformément à un accord avec les syndicats censé permettre « une nouvelle et nette amélioration de notre compétitivité ».
Pour relancer la compétitivité, des investissements stratégiques seront également effectués, comme à l’usine historique de Rüsselsheim où de nouveaux modèles de véhicules seront produits dès 2021.
Difficultés du secteur
Suite à son rachat par PSA en 2017, Opel a été redressée en moins de dix-huit, et a enfin affiché des bénéfices, après vingt ans de pertes. Toutefois, malgré les apports du groupe français, Opel continue de voir sa part de marché européen reculer, et doit baisser ses coûts de production pour rester compétitif.
Opel n’est d’ailleurs pas un cas isolé, puisque les grands groupes automobiles allemands ont annoncé ces derniers mois près de 40 000 suppressions d’emplois pour faire des économies. En cause ? Une production du secteur, pourtant fleuron de l’industrie allemande, en berne et à son plus bas niveau depuis 22 ans.
Autre contrainte pour Opel, l’électrification des motorisations et la réduction des émissions de CO2. Car cette restructuration intervient au moment où les « normes d’émissions de CO2 de plus en plus strictes provoquent de grands bouleversements de l’industrie automobile ».