Alors que le prêt à taux zéro (PTZ) devait être limité à partir de 2020 aux ménages acquérant leur résidence principale dans une grande agglomération, il sera finalement possible de continuer à en profiter dans les petites villes et les zones rurales.
La mesure, votée par les parlementaires contre l’avis du gouvernement, figure dans la loi de finances pour 2020 promulguée le 28 décembre 2019.
Approbation des constructeurs
« Alors que la crise des « gilets jaunes » a mis en avant la fragilité des territoires ruraux, elle va mettre le pied à l’étrier de nombreux ménages qui ont besoin de se loger en dehors des grandes villes. Il s’agit d’un dispositif essentiel dans le parcours résidentiel des ménages », assure l’organisation professionnelle Les Constructeurs et aménageurs de la Fédération française du bâtiment (LCA-FFB).
Et étant donné la faiblesse actuelle des taux d’intérêt, l’économie réalisée à taux zéro pourrait paraître dérisoire, mais « elle représente tout de même quelques milliers d’euros pour un emprunt de 170 000 euros et sans ce coup de pouce, des ménages gagnant 2 000 euros par mois ne peuvent pas accéder à la propriété », explique Damien Hereng, président de la Fédération française des constructeurs de maisons individuelles.
Conditions d’octroi
Des plafonds de ressource variables en fonction de la localisation doivent être respectés pour pouvoir bénéficier d’un PTZ. Ainsi, une famille avec deux enfants devra gagner au plus 74 000 euros par an en zone A, 60 000 euros en zones B, 54 000 euros en zone B2, et 48 000 euros en zone C.
De plus, le prêt à taux zéro ne peut pas financer la totalité de l’acquisition et devra donc être complété par emprunt classique. Et encore une fois, la somme accordée variera selon le lieu. Dans les zones chères, le crédit pourra représenter jusqu’à 40 % de la somme, alors qu’il ne pourra couvrir que 20% des dépenses en zone B2 et C.