La CGT a fait voter la suspension du mouvement social à partir du 3 février, à minuit, et jusqu’au mois de mars, mettant ainsi fin à une grève historique de 63 jours. La confédération a toutefois promis de reprendre le combat si les négociations avec la direction n’avançaient pas.
Abandon du PDV
La reprise de l’activité à Radio France résulte de la décision de quatre syndicats (CFDT, FO, UNSA, SNJ) de reprendre les négociations avec la direction dans le but de revoir un plan de licenciement prévoyant la suppression de 299 postes sur 4 600 emplois.
Les syndicats ont ici choisi de répondre favorablement à la PDG de Radio France, Sibyle Veil, qui leur avait proposé, le 23 janvier dernier, de transformer le plan de départs volontaires (PDV) en rupture conventionnelle collective (RCC). Cette modification juridique permet en effet de favoriser les départs à la retraite, et de recruter des salariés plus jeunes ( et moins cher), à l’inverse d’un PDV, qui aurait bloqué toute embauche jusqu’à 2025.
« En signant cet accord avec la direction, les autres organisations syndicales ont rompu leur capacité à nous rejoindre dans la grève, cela modifie le rapport de force. Nous en prenons acte », a fait savoir Lionel Thompson, élu SNJ-CGT, rappelant tout de même que la CGT se réservait le droit de réamorcer la grève, si « la négociation ne fait pas bouger les lignes ».
Insuffisant
« On est encore loin du compte », a répondu Lionel Thompson à la proposition de Sibyle Veil de baisser de 299 à 261 le nombre d’emplois supprimés. « On pourrait aller beaucoup plus loin, en élargissant encore plus les départs en retraite et en embauchant d’autant », surenchérit Renaud Dalmar, membre de la CFDT.
De son côté, le ministre de la culture, Franck Riester, a rappelé que l’Etat assumerait une partie de ce plan d’économies, mais il a également confirmé, à l’occasion de sa rencontre avec les syndicats, vendredi 31 janvier, que le gouvernement ne reviendrait pas sur les économies demandées.