Depuis lundi 24 février, les Français peuvent payer impôts, amendes et certaines factures (cantines scolaires, hôpital, crèche, activités sportives) dans les bureaux de tabac de dix départements français.
Déploiement progressif
Les 10 départements concernés par la mesure, la Haute-Saône, le Vaucluse, le Gard, les Côtes-d’Armor, les Yvelines, l’Oise, la Marne, la Corrèze, la Corse-du-Sud et la Loire ne constituent que la « première vague », qui s’étalera de lundi (22 buralistes seulement y ont pris part) à la fin du mois de mars, où ils devraient être passés à plus de 600.
Une deuxième vague de neuf départements (dont la Guadeloupe et la Martinique) prendra part à l’expérience à partir du 15 avril, avant la généralisation de la mesure le 1er juillet.
1,50 par transaction
Ce nouveau « paiement de proximité » sera possible dans les bureaux de tabac équipés de machines de la Française des jeux, dont la liste sera disponible au centre des finances publiques local ou sur le site internet des impôts.
Pour payer, l’usager devra scanner le code QR (code-barres en deux dimensions) de sa facture, et dans un souci de confidentialité, le buraliste n’aura alors accès qu’à la somme à payer et pas au type de facture concerné. Le règlement, lui, pourra se faire en liquide (jusqu’à 300 euros) et par carte bancaire (sans plafond sauf pour les impôts, plafonnés à 300 euros).
En ce qui concerne les buralistes, leur rémunération s’élèvera à 1,50 euro par transaction, et la direction des finances publiques (DGFiP) estime à 2 millions par an le nombre de transactions qui pourraient être effectuées de la sorte.
Inquiétude de la CGT
Alors que la CGT redoute la suppression de nombreuses trésoreries, le syndicat Solidaires Finances publiques dénonce, lui, « un désengagement de l’Etat » qui « s’inscrit bien dans la braderie des services publics orchestrée par le gouvernement ».
A cela Bercy répond que la mesure n’a rien à voir avec la réorganisation des trésoreries : « Ce sont deux temporalités différentes », et la mesure permettra aux agents du fisc de se « consacrer à des missions d’accompagnement des usagers grâce au temps libéré ».