Samedi 15 février, à Munich, le fondateur et PDG du réseau social américain Facebook, Mark Zuckerberg, a profité de la conférence annuelle sur la sécurité pour réitérer son soutien à la réforme fiscale préparer par l’OCDE (l’Organisation de coopération et de développement économiques).
Opposition à la taxe GAFA
Après cette déclaration, Mark Zuckerberg a également mené une série d’entretiens privés avec des responsables politiques nationaux et européens, sa tournée s’étant achevée lundi dernier à Bruxelles. Le PDG de Facebook n’a eu de cesse de confirmer la politique de son entreprise en matière fiscale, déjà présentée par son responsable des affaires publiques, Nick Clegg, en décembre 2019. A l’époque, celui-ci s’était dit être un « fervent supporteur des négociations à l’OCDE ».
En revanche, monsieur Clegg s’en était directement pris à la taxe GAFA française, bête noire des géants américains du numérique. « Les gens présument que nous ne payons pas d’impôt sur les sociétés. Mais c’est faux », s’était insurgé Nick Clegg, assurant que Facebook affichait un taux d’imposition global de 20 % en moyenne, « proche de la moyenne dans l’OCDE ».
Plus de stabilité
Mark Zuckerberg a toutefois concédé qu’il était normal « qu’il y ait une certaine frustration quant à la façon dont les entreprises technologiques sont taxées en Europe ». « Nous voulons que le processus de l’OCDE réussisse afin que nous ayons un système stable et fiable pour l’avenir. Et nous acceptons que cela puisse signifier que nous devrons peut-être payer plus d’impôts et les payer à différents endroits dans un nouveau cadre », a expliqué le jeune PDG.
Aux termes de cette réforme, qui devrait aboutir fin 2020, les entreprises ne paieront plus l’impôt sur les sociétés seulement en fonction de leur présence physique dans le pays, mais principalement en fonction du chiffre d’affaires qu’elles y réaliseront.