Jeudi 12 mars, Donald Trump a annoncé la suspension de tous les voyages depuis l’Europe vers les Etats-Unis à partir de vendredi. Bruxelles a immédiatement dénoncé une décision unilatérale.
Europe, épicentre du coronavirus
Pour le vice-président américain, Mike Pence, « l’épicentre du coronavirus » étant « désormais en Europe », la décision s’imposait d’elle-même.
Donald Trump a tout de même tenu à rassurer les acteurs économiques, rappelant que le commerce ne serait pas affecté par ces restrictions. « Il est très important pour tous les pays et toutes les entreprises de savoir que le commerce ne sera en aucun cas affecté par la restriction. Celle-ci concernera les gens et non les marchandises», a twitté le président américain jeudi.
Mais l’annonce de Donald Trump n’a pas empêché l’effondrement de plusieurs secteurs de la bourse, dont les retombées économiques risques d’être nombreuses. De même, l’inquiétude demeure que les produits européens soient victimes de la méfiance inconsidérée des acheteurs américains, qui pourraient redouter une éventuelle contamination de leurs achats.
Et même si le commerce ne sera pas affecté par la décision américaine, l’économie, elle, l’est d’ores et déjà, en raison de l’impact sur le tourisme. « C’est la pire des nouvelles pour les compagnies aériennes, et c’est la pire des dispositions pour nous », a déclaré le président de la fédération des tour-opérateurs (Seto), René-Marc Chikli.
Décision « unilatérale »
La Commission européenne a dénoncé, jeudi, la décision « unilatérale » des États-Unis, prise sans consultation de ses partenaires. « Le coronavirus est une crise mondiale qui ne se limite pas à un continent », ont rappelé le président du Conseil européen, Charles Michel, et la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, dans un communiqué commun.
« L’Europe prend toutes les mesures nécessaires pour contenir l’expansion du Covid-19, limiter le nombre de personnes contaminées et soutenir la recherche », a tout de même fait savoir Charles Michel.
