La plupart des gens étant confinés chez eux, le nombre de connexions à internet va inévitablement augmenter, à tel point que le réseau pourrait ne pas tenir.
Netflix peut-être sacrifié
Plutôt que de parler de surcharge, il vaudrait mieux faire allusion à un encombrement, car le réseau à proprement parler tiendra. En effet, les infrastructures des opérateurs télécoms sont conçues pour résister à des flux de données bien plus importants que ceux envisagés actuellement ( en Italie, par exemple, le confinement de la population a entrainé 30 % de connexions en plus ). Toutefois, que le réseau résiste n’implique pas qu’il ne sera pas saturé, notamment par des sites de streaming ou des jeux vidéo en ligne, très gourmands en bande passante ( Xbox One, PS4, Netflix, Youtube, … ).
Plusieurs pistes sont étudiées pour faire face à cette vague de connexions, mais la mesure la plus adaptée à l’urgence de la situation semble être de limiter, voire complètement couper, l’accès à ces « gourmands », qui paralysent l’ensemble du réseau. L’idée est de faire de la place aux services jugés plus utiles, comme le télétravail ou les cours à distance.
Abandon des réseaux privés
Mais ces services à qui il faut faire de la place, télétravail en tête, sont également à l’origine de cette surcharge. En effet, les flux de données au sein des entreprises ou des universités transitant d’ordinaire via des réseaux privés, internet était peu sollicité, mais avec tous ces salariés et étudiants connectés depuis chez eux, les connexions se font désormais grâce à internet, et le saturent.
Outre le réseau, de nombreux serveurs ont également été touchés par la vague de connexions, et ce dès lundi matin. Le serveur de l’éducation nationale ent.iledefrance.fr a par exemple été surchargé, tout comme celui du site de cours en ligne Klassroom. De nombreux site de e-commerce, parmi lesquels Carrefour, ont aussi été dépassés et paralysés par l’afflux de demandes.