Lundi 9 mars, Netflix et le Syndicat des arts du spectacle et du cinéma (Teaterförbundet) ont signé un accord remplaçant le salaire unique, payé au moment du tournage, par trois niveaux de rémunérations, basés sur les accords collectifs déjà en place dans le pays.
« Nous voulons voir si les termes de l’accord collectif que Netflix a accepté de signer fonctionnent, auquel cas nous le pérenniserons », explique Ulf Martens, responsable de la gestion des droits d’auteur chez le syndicat.
Trois niveaux de rémunération
Netflix imposait jusqu’à présent un système de buy-out, qui prévoyait un cachet initial, auquel venait s’ajouter une avance sur droits, représentant généralement entre 15 % et 25 % du cachet. En échange de cette somme, l’artiste renonçait aux droits d’auteurs que la série ou le film rapporteraient ultérieurement.
En vertu de ce nouvel accord, Netflix accepte désormais de verser des royalties (droits d’auteur) à l’artiste, proportionnelles au nombre de fois où la série est regardée sur la plate-forme, et ce sans limitation dans le temps. La production aura également droit au reversement d’une partie des revenus d’exploitation secondaire, si Netflix décidait de vendre les droits à un autre diffuseur.
Généraliser l’accord au reste de l’Europe
Le géant américain a, lui, vanté un « partenariat historique » avec le Syndicat suédois des arts du spectacle et du cinéma. « Nous avons construit une relation sur la durée et travaillé dur pour comprendre les besoins et les objectifs de chacun », s’est félicitée Rachel C. Schumacher, conseillère en matière de relations internationales du travail chez Netflix, selon qui cet accord « met en place une structure pour des relations créatives » qui atteste d’un « engagement mutuel en faveur de l’écosystème suédois ».
Ulf Martens a, de son côté, assuré que l’accord pourrait être généralisé au reste de l’Europe, et à d’autres sites de streaming. « Si c’est un modèle qui fonctionne, nous voulons que d’autres plates-formes l’utilisent », a déclaré le syndicaliste.