L’Association nationale des industries agroalimentaires (ANIA) a décidé de mettre en place une plateforme pour recruter du personnel dans l’industrie agroalimentaire, secteur particulièrement touché par l’absentéisme.
« Le personnel a peur de venir travailler »
Bien que l’absentéisme à l’échelle nationale soit « encore bas » (autour de 10%), celui-ci varie très fortement d’une région à l’autre. L’absentéisme atteint par exemple des sommets en Ile-de-France, où il « pourrait tourner autour de 40% en moyenne », alors qu’il est « inférieur ou égal à 10% » en Bretagne. Les causes, selon l’ANIA, sont que « le personnel a peur de venir travailler », et qu’il rencontre des « problématiques de transports en commun et de mode de garde d’enfants ».
« Oui, forcément, il y a de l’absentéisme, on est en train de gérer sur certains sites des taux importants », s’inquiétait le président de l’ANIA, Richard Girardot, sur RTL mardi. « On fonctionne en mode dégradé, on ferme certaines lignes et on privilégie certains produits fortement demandés par les distributeurs. La première mission était de soigner, la deuxième de nourrir donc on l’a prise en charge et pour l’instant ça fonctionne. Les entreprises agroalimentaires sont plutôt extrêmement dynamiques pour l’instant, de par la frénésie d’achats d’il y a trois semaines », expliquait monsieur Girardot.
Besoins à venir
« Notre industrie va avoir besoin de 25 000 à 30 000 saisonniers dans deux mois », principalement dans les secteurs « logistiques et d’approvisionnement », a prévenu Richard Girardot, jeudi matin, sur BFM Business.
« Nous allons organiser avec nos amis transporteurs une plateforme pour recruter de la main-d’œuvre. Elle va être mise au point avec un support du ministère du Travail et cela va nous permettre d’échanger avec pôle emploi, les intérimaires et les étudiants. Ces trois populations peuvent être mobilisées pour nourrir la France », a détaillé le président de l’ANIA.
